Voyager à Malte, retour sur un road trip (solo) d’une semaine

Cela faisait longtemps que ça me trottait en tête, partir à l’aventure en solo !

L’année 2020 a connu des débuts mouvementés, et mes plans initiaux (je visais le Vietnam pour 2 semaines) ont dû s’adapter. Qu’à cela ne tienne, l’envie de partir était forte et mon choix s’est orienté sur Malte dont je ne connaissais rien…ou presque.

Que dire à part que le séjour aura été superbe, mais mouvementé. Covid-19 oblige, et fermeture des vols pour la France, aura eu raison d’un jour sur place et de frais supplémentaires pour éviter un rapatriement sans date fixe. Sans parler que la peur du virus réduit les interactions au stricte minimum…tant pis !

Je vous propose donc de faire un retour avec moi sur ce périple commencé à St Julian’s Bay jusque Gozo

A peine atterri et déjà partie à la découverte de l’île !

La Valette

La Valette, capitale du pays, ne l’a pas toujours été. L’histoire de Malte est faite de plusieurs conquêtes de différents horizons qui l’ont façonnée pour nous donner son visage actuel. La ville, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, ne m’a pourtant pas laissé un souvenir exceptionnel. La ville reste tout de même belle et agréable, et offre quelques points de vue sympas.

Un fait qui m’a étonné lors de ma découverte de La Valette et ses alentours fut l’étrange impression de me balader dans des décors de Game of Thrones. Vérification faite après la visite…c’était le cas. Et j’en découvris plus encore. Avis au fan, vous en trouverez pas mal sur l’île.

Cette première partie n’était que l’introduction pour une prise de température de l’endroit le plus animé de l’île. J’avais plus hâte de découvrir le côté nature et sauvage de Malte et c’est à partir de ce moment que le séjour démarrait vraiment !

Je pris la route pour aller à la découverte des points principaux d’intérêt.

Mdina, The Silent city

Mdina aura été mon premier coup de cœur à Malte. La cité paisible ne porte bien son nom de the Silent city qu’une fois qu’on s’écarte un peu des flots de touristes qui arrivent en essaim avec guide.

C’est une petite ville, fondée par les Phéniciens, située à quelques encablures du centre de l’île.

Porta Reale, ou encore une référence à GOT correspondant à l’entrée de King’s Landing

Quand j’y suis arrivé, j’avoue que la vue des bus, et des nombreux touristes en descendant, m’a un peu inquiété (et pourtant j’étais en période basse saison). Mais on s’aperçoit très rapidement que ces visites organisées ne se contentent que de rester dans l’axe principal et très peu s’aventurent dans les différentes ruelles de la cité. Ouf !

Petite référence à Littlefinger

L’endroit est très petit mais j’ai pris plaisir à serpenter dans les ruelles désertées pour admirer le charme de cette cité et profiter de sa quiétude.

A proximité, je me suis rendu à Rabat, ville historique de la conquête arabe, Rabat ne représente que très peu d’intérêt, et d’ailleurs je n’y ai croisé strictement personne…véridique, c’était désert !

On peut s’y rendre pour visiter l’église Saint Paul, le Domus Romana ou bien les catacombes

Je souhaitais faire un maximum de chemin à pied, mais Malte n’est pas très piéton friendly. J’ai sillonné pas mal à pied et, il faut dire que par endroit en bords de route je n’ai pas tout le temps été serein.

Depuis Mdina, j’ai rejoins à pied les falaises de Dingli. Ce n’est pas très long, ni difficile mais pas tout le temps pratique. Et le GPS m’a plutôt bien aidé par endroit pour être honnête

Le coin de Dingli offre plusieurs choses intéressantes. D’abord la vue. Je suis arrivé sur un coin esseulé avec une petite chapelle (je crois) perché près du bord de la falaise avec la mer en paysage de fond. Ca donnait une atmosphère un peu solennel au moment.

Et ensuite, c’est l’occasion de faire une balade en longeant les bords pour admirer la vue de la côte maltaise. Je ne suis pas sujet au vertige, mais ceux qui le sont pourront se sentir un peu mal à l’aise par moment.

Je voulais de la nature, voilà que ce début d’immersion m’en donnait. Et c’était avec plaisir !

La suite de l’aventure, je l’ai continué vers le sud est.

Le site néolithique d’Hagar Quim

Etant plutôt attiré par les vieilles pierres, je m’étais renseigné sur ce site avant mon départ et souhaitais le faire.

Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que c’est un témoignage de l’histoire inscrit au patrimoine mondial de l’humanité qui mérite d’y consacrer au moins une paire d’heure. Et savoir qu’un site datant de plus de 3 000 ans AV JC se trouve sur Malte, ça donne le vertige sur le périple de l’humanité.

A mon arrivée, pas de guide de dispo (serait-ce déjà la peur du Covid ??), et j’ai du me contenter de visiter le site en autonomie…et encore une fois solo. Personne à l’horizon, j’avais un peu l’impression d’être un privilégié jouissant d’un site archéologique en VIP

Pour être honnête, j’ai été très étonné de la qualité de l’état encore visible de nos jours…5 000 ans après tout de même !

Deux sites principaux sont à visiter et séparés d’environ 6mn de marche l’un de l’autre.

Une fois la visite faite, j’ai rejoins un autre endroit, naturel cette fois-ci mais tout autant impressionnant.

Blue grotto

Un des joyaux naturels qu’offre l’île. C’est peut être l’un des sites les plus réputés de Malte tant la vue est belle et le spectacle magnifique. Je dois dire que j’y ai passé un excellent moment à admirer le paysage et profiter de l’instant.

Il est possible de prendre un ticket pour se rendre à l’intérieur en bateau mais je ne l’ai pas fait personnellement. En revanche, ceux qui souhaiteront le faire, je pense qu’il est préférable d’y aller tôt le matin. Vu la configuration du site, je pense qu’avec les rayons levant du soleil, le spectacle doit être plus impressionnant pour admirer les couleurs de l’eau. Passé une certaine heure l’après-midi, je pense que l’ombre doit gâcher un peu la visite (on peut le voir sur la photo au-dessus et encore il devait être 12-13h).

La encore j’en ai profiter pour découvrir les alentours à pied et flâner dans les petits villes, villages autour en mode slow travel…on marche, on se pose, on profite.

La suite de l’aventure s’est passée à l’est de l’île avec, encore, de beaux coins à découvrir

Marsaxlokk

Alors Marsaxlokk, c’était un prétexte pour la visite des environs. La ville est réputée pour son marché, mais son marché dominical…c’était pas un dimanche. Bref, ce qui n’empêche pas une visite de la ville en bonne et due forme et admirer ses charmes. La ville ne m’a pas spécialement emballé en elle même mais en prenant de la distance, j’ai apprécié la vue qu’elle offrait.

Ma photo ne lui rend pas bien hommage car l’eau est turquoise. D’une beauté assez inattendue pour être honnête.

Je disais donc un prétexte. Oui un prétexte pour faire une bonne balade des environs et partir décourvrir un autre joyaux naturel

Saint Peter’s Pool

Là aussi on en prend plein les yeux. Le coin est caché, presque intimiste et nous invite à nous poser, admirer la vue, et écouter le chant de la mer. J’ai passé beaucoup de temps ici à profiter du temps qui passe.

Point de sable ici évidemment, mais il est possible de s’y baigner. Par contre, en pleine saison, cet endroit est très plébiscité et vue la taille, ça doit vite ressembler à une boite de sardine.

En continuant la balade autour, on atterrie dans un coin un peu lunaire. le paysage a été façonné par les éléments et donne un spectacle assez étonnant.

Pour conclure mon aventure, j’ai pris le ferry direction Gozo (j’ai fait l’impasse sur Comino dans l’hypothèse d’y retourner à deux et garder un peu de surprise…mais j’ai aperçu un bout de son lagon et je peux dire que c’est magnifique)

J’ai adoré Gozo, et j’ai presque failli la rater avec mes déboires de vol.

Pour la petite histoire, la veille de m’y rendre, et préparant mon petit itinéraire journalier, j’hésitais entre me rendre sur le nord de l’île principal ou Gozo, en sachant qu’après j’aurais eu le temps de faire l’un ou l’autre.

J’ai choisi Gozo et je suis ravi d’avoir fait ce choix là.

Gozo, c’est plus calme, c’est un rythme différent, on a un peu l’impression que le temps s’est arrêté par endroit.

J’ai d’abord commencé la journée avec la visite de la citadelle, connue aussi comme le Castello.

L’entrée étant gratuite c’était dommage de s’en priver. Seule la basilique est payante.

Mais Gozo c’est plus qu’une citadelle, c’est un endroit magnifique à visiter.

Azurre window

Là, on a le principal spot que j’ai squatté sur Gozo ! Alors oui, l’arche s’est effondrée, et c’est bien dommage, mais l’endroit n’en vaut pas moins d’intérêt.

Le cadre est tout simplement magnifique et la vue impressionnante. C’est un joli terrain de jeu où flâner et se détendre.

Pour se rendre au plus proche de l’ancienne arche, le chemin est plutôt amusant. On crapahute sur les rochers, on longe une petite corniche au bord de l’eau…bref de quoi retomber un peu en enfance.

Bon là, je vous avouerai que c’était bien plus fréquenté que partout ailleurs où j’ai été sur l’île…mais, en remontant en hauteur…pouf plus personne.

Et d’ailleurs les hauteurs valent le détour. D’abord, on a un superbe point de vue sur le cadre du bord de mer d’Azure Window, mais de l’autre côté, et toujours en remontant, on peut aller admirer des falaises qui m’ont encore plus impressionné que Dingli

Il y a franchement moyen de faire une bonne marche plaisante et pas difficile.

Après avoir profiter un maximum du cadre, et avant de partir, il ne me restait plus qu’un dernier spot, Golden Bay.

Malheureusement, je suis arrivé un peu tard, et le soleil couchant ne m’a pas permis de pouvoir admirer la vue à sa juste valeur.

Ce fut d’ailleurs ma toute dernière photo de mon séjour. Le lendemain, j’étais parti pour un retour presqu’interminable de 11h au total, en passant par Londres, et une trop longue escale, pour rejoindre CDG.

Je garde un très bon souvenir de ce voyage et ne peux que le conseiller. Je n’ai qu’un seul regret, ne pas avoir pu visiter le nord de l’île principale…et aller un autre, ne pas avoir pris plus de temps sur Gozo. Si vous y allez, prenez le temps de vous y arrêter, pour moi, ça en vaut largement la peine.

Quand à voyager seul, cela faisait longtemps que je voulais le faire. Et même si ce n’était pas tout à fait la durée et la destination que j’avais envisagé, ça ne m’a donné que plus envie de réitérer l’expérience en allant chercher une aventure plus exotique, plus longtemps. C’est bien sûr très agréable d’en profiter avec sa moitié ou entre amis, mais la saveur est différente, le rythme tout autant.

J’espère que ce récit vous aura permis de vous faire une idée de Malte et si vous avez besoin, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

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